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"John Singer Sargent, peindre l’élégance" de David Bickerstaff (2024)

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Nouveauté

"John Singer Sargent, peindre l’élégance" de David Bickerstaff (2024)

Publication
, 1970
Année de parution :
1970

Plongée dans la vie et l’oeuvre de l'un des plus grands portraitistes de son temps, à l’honneur au musée d’Orsay cet automne. 

Largement oublié en France, John Singer Sargent (1856-1925) a pourtant débuté sa prodigieuse carrière à Paris. Après une enfance nomade en Europe, au cours de laquelle il s’est exercé avec passion au croquis, encouragé par une mère avide de culture, cet Américain né à Florence s’installe dans l’Hexagone à 18 ans. Formé auprès de Carolus-Duran, qui l’initie à la technique "alla prima" (un style direct, aux coups de pinceaux fluides et vigoureux), l’élève dépasse bientôt le maître : son portrait du peintre français est récompensé au Salon de 1879, amorçant sa trajectoire ascensionnelle. Attentif à la gestuelle et aux tenues de ses modèles, qu’il ajuste en styliste et transcrit sur la toile avec un raffinement éblouissant, Sargent acquiert une immense renommée grâce à ses portraits pleins de couleurs et de caractère de la haute société parisienne, témoignages d’une époque de mutations qui redéfinit notamment les normes de genre. Le scandale provoqué par sa représentation en femme fatale de l’Américaine Virginie Gautreau (alias "madame X"), dont l’épaule initialement dénudée jeta le soupçon sur sa moralité, pousse l'artiste à s’exiler à Londres. Du Royaume-Uni aux États-Unis, il poursuivra son œuvre avec le même succès, mais délaissera dans les années 1900 la peinture mondaine pour capturer des paysages et pratiquer l’aquarelle. 

À la pointe de la mode 
Alors que le musée d’Orsay, à Paris, lui consacre une exposition du 23 septembre 2025 au 11 janvier 2026, ce beau documentaire retrace le parcours méconnu de John Singer Sargent, un siècle après sa disparition. Tourné à la Tate Britain et au musée des Beaux-Arts de Boston, il s’attarde, en compagnie de conservatrices et conservateurs, de photographes et influenceuses de mode, sur ses toiles les plus fascinantes et explore l’intérêt de cet admirateur de Velázquez, à la vie intime restée secrète, pour les tendances vestimentaires de son temps. Des étoffes qu’il sut magnifier comme personne pour exprimer, par-delà leur position sociale, la personnalité profonde de ses modèles.