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"Claudia Cardinale, la créature du secret" d'Emmanuelle Nobecourt (2019)

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Nouveauté

"Claudia Cardinale, la créature du secret" d'Emmanuelle Nobecourt (2019)

Publication
, 1970
Année de parution :
1970

Elle a illuminé de son sourire radieux plus d'une centaine de films, dont quelques monuments de l'histoire du cinéma (entre autres, "Le guépard" et "Huit et demi", ses chefs-d'œuvre préférés, tournés en 1962, puis "Il était une fois dans l'Ouest"). Lorsqu'elle a fait une entrée fracassante, à 23 ans, dans le septième art, en venant présenter à Cannes deux films ("La fille à la valise" de Zurlini et "Le mauvais chemin" de Bolognini), on l'a prise pour une Bardot brune, ou une nouvelle Sophia Loren. Rieuse, modeste, faussement naïve, cette pseudo-Italienne, francophone et grandie à Tunis, venue au cinéma faute d'autre solution après avoir refusé avec constance les propositions de Cinecittà, va laisser dire durant dix ans. Alors qu'elle travaille sans relâche sous l'égide d'un producteur pygmalion, Franco Cristaldi, passant avec souplesse d'un rôle et d'un genre à l'autre, nul ne devine que cette star paradoxale, aussi secrète qu'exposée, porte dans la vie un masque plus trompeur qu'à l'écran.

"Un bon copain dans un corps de déesse"
Ce portrait sensible commence sur le visage sans maquillage d'une femme de 40 ans qui a cessé de se cacher, pour dérouler le parcours follement romanesque d'une belle personne devenue grande actrice à son corps défendant. De son enfance de garçon manqué timide à la reconnaissance qui lui permet de révéler au monde son secret douloureux, avec l'existence d'un fils qu'elle a jusque-là fait passer pour son petit frère, Emmanuelle Nobécourt et Erwan Bizeul racontent le chemin vers elle-même d'un "bon copain dans un corps de déesse". Leur film, tout en archives délectables, fait parler le rire sonore et le tempérament joueur de la comédienne, sa spontanéité et son souci farouche de protéger sa vie privée. Aux émouvants hommages de ses admirateurs (Mastroianni, Visconti) répond aussi la célèbre voix rauque de "la" Cardinale elle-même, plus grave encore aujourd'hui, qui dit en "off" des extraits de l'extraordinaire interview qu'Alberto Moravia fit d'elle en 1961, à ses débuts.